Définition de D?PRIMER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ka-sti-ll', ll mouillées, et non ka-stiye

DÉFINITIONS

1
Autrefois combat dans une lice.
Il faut ranger dans cette espèce [de jeux] les joutes, les castilles, les pas d'armes
de François René CHATEAUBRIAND dans Amér. 81
2
Aujourd'hui, terme familier qui se dit pour querelle, démêlé de peu d'importance. Chercher castille. Ils sont toujours en castille.
Le soleil, en se levant, vit notre castille, et fut témoin comme elle me jeta un pot à la tête
dans Francion, liv. VII, p. 266
Avecque nous, si l'almanach ne ment, Les Castillans n'auront plus de castille ; Même au printemps, on doit de leur séjour Nous envoyer avec certaine fille [la reine Marie-Thérèse] Les jeux, les ris, les grâces et l'amour
de Jean de LA FONTAINE dans Poésies mêlées, XI

HISTORIQUE

1
XVe s.
Le roy s'en vint à Montferrant, Et puis fit faire une bastille, Auprès de Lormont accourant Pour à Bourdeaux faire castille
de MARTIAL DE PARIS dans Vigiles de Charles VII, t. II, p. 151, dans LACURNE
Vous savez que le chevalier au daulphin et moy eusmes castille ensemble
dans Perceforest, t. III, f° 142, dans LACURNE
À la rescousse des deux chevaliers fut grosse la castille et grande, tant de l'une partie comme de l'autre
dans ib. t. IV, f° 82
Si vous requiers que vous me laissez paisible, ou, par la morbieu ! je vous livrerai castille
de LOUIS XI dans Nouv. XXIII
Robin Paumier et icellui Thierry eurent grosse castille ensemble
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans catillare.
2
XVIe s.
Je prends noise ou castille
de PALSGR. dans p. 757

ÉTYMOLOGIE

1
Espagn. castillo, petit château, de castellum (voy. CHÂTEAU) ; il désignait, dans les anciens tournois, des imitations de châteaux, de tours, etc. qu'on attaquait, et de là il a été conservé pour débat, querelle. Dans le XVIe siècle, on avait le verbe se castiller et l'adjectif castilleux.

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