Définition de D?MONARCHISER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : lou-é

DÉFINITIONS

1
Donner à louage Louer une maison à quelqu'un. Un tapissier qui loue des meubles.
Nous espérons tous les jours de louer votre maison
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 39
Sémantique : Fig.
Voilà de nos veuves ! le mari meurt à Pâques, portion de lit à louer pour la Saint-Jean
de Florent Carton, sieur d'Ancourt, dit DANCOURT dans la Femme d'intrigues, V, 7
Sémantique : Fig. et familièrement. Il a loué son ventre, il s'est engagé à aller dîner avec quelqu'un.
Cet homme a des chambres à louer dans sa tête, c'est-à-dire il manque de cervelle, il est un peu fou.
Sémantique : Terme de peinture. Figures à louer, personnages accessoires et inutiles.
2
Prendre à louage. Louer une loge dans un théâtre.
Elle a loué la plus jolie maison du monde ; elle n'en veut plus
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 22 mars 1680
Se dit des ouvriers de la campagne. Louer un garçon de ferme.
Sémantique : Fig. On dit d'un homme qui est hors d'emploi, qu'il est à louer.
Sémantique : Fig. Je ne suis pas loué pour cela, réponse qu'on fait à quelqu'un qui demande quelque corvée qu'on ne veut pas faire.
3
Se louer, Nature : v. réfl. Se donner à louage, engager son service, son travail pour un salaire.
La bonne dame habille en chambrière Le jouvenceau, qui vient pour se louer
de Jean de LA FONTAINE dans la Gageure.
Le jour il [Cléanthès] étudiait ; la nuit il se louait pour tirer de l'eau dans les jardins
de Denis DIDEROT dans Opin. des anc. phil. (stoïcisme).
Être pris à loyer, en parlant des choses. Les appartements se louent fort cher dans ce quartier.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Bien en porrat luer ses soudeiers
dans Ch. de Rol. III
2
XIIe s.
Ki primes furent saziez [rassasiés], or se sunt pur pain luez
dans Rois, p. 6
3
XIIIe s.
Il avenoit que uns hons louoit une feme dusqu'à certain terme
de Philippe de BEAUMANOIR dans XXXVIII, 15
[Nous] passames la mer en une nef que nous louames
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 208
Les gens le roy leur loerent les estaus pour vendre leur danrées aussi chiers, si comme l'en disoit, comme il purent
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 217
Et s'il lieue cheval fors [hors] de la castelerie
de TAILLIAR dans Recueil, p. 16
4
XVIe s.
En quelque tente ou maison louée
de Jacques AMYOT dans Marcel. 5
Les sismes [schismes] qui pourroyent louer [mettre, loger] infinites ames en enfers
dans Lettres de Louis XII, t. II, p. 300, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Wall. louwer, lower, louwi ; Berry, loger (j'ai logé 20 ouvriers pour faire une moisson) ; provenç. logar, loguar, lojar ; catal. llogar ; anc. espagn. logar ; anc. ital. locare ; du lat. locare, louer, proprement placer, de locus, lieu (voy. LIEU).

Synonymes de LOUER

Termes proches de LOUER