Définition de D?DOSSER

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-so-lé

DÉFINITIONS

1
Alléger l'affliction, les souffrances. Cet espoir me console.
On se peut assurer Qu'il [l'amour] est maître équitable, et qu'enfin il console Ceux qu'il a fait pleurer
de François de MALHERBE dans V, 26
Quelque déplaisir que je puisse avoir, j'en serais bientôt consolé par le soin que vous prendriez de moi
Si vous n'en pouvez mieux consoler une mère, Qu'en la traitant d'égale avec une étrangère
Quel tourment de se taire en voyant ce qu'on aime.... Lorsque par un regard on peut le consoler....
Quand tu me dépeignais ce héros intrépide Consolant les mortels de l'absence d'Alcide....
Ma fille, ton bonheur me console de tout
Du moins consolez-moi de [par] quelque heure de paix
Vous connaissez Brutus et l'osez consoler !
Nature : Absolument. Il ne sait pas consoler. Le temps console.
2
Donner de l'allégement aux sentiments pénibles.
Pour consoler mon mal et flatter mes ennuis
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Plainte.
Je ne viens pas ici consoler tes douleurs
Ainsi la pieuse reine consolait la captivité des fidèles et relevait leur espérance
Est-ce ainsi que vos yeux consolent ma disgrâce ?
Il était abattu par une douleur que rien ne pouvait consoler
Consoler les larmes et récompenser les prières
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Laz.
Pour consoler l'espoir du laboureur avide
de Louis RACINE dans Relig. ch. I
Elle retient pourtant des pleurs prêts à couler, De peur d'aigrir des maux qu'elle veut consoler
de LAMOTTE dans dans DESFONTAINES
Virgile n'a-t-il pas, d'un vers doux et flatteur, De Gallus expirant consolé le malheur
de André CHÉNIER dans Ép. I
3
Se consoler, Nature : v. réfl. Recevoir de la consolation, être consolé.
Il ne se peut consoler de ne plus ouïr une personne qui raisonne si parfaitement
Qui que ce soit des deux, il doit se consoler De la mort d'un tyran qui voulait l'immoler
Quiconque se plaint cherche a se consoler
Dans ton cher entretien s'est-elle consolée ?
Mais, sitôt qu'elle eut vu cette troupe enragée S'entrebattre elle-même et se percer les flancs, Elle se consola : ce sont leurs moeurs, dit-elle....
Il y a de certaines douleurs dont on ne doit point se consoler
Mon coeur qui le voyait maître de l'univers Se consolait déjà de languir dans ses fers
Calypso ne pouvait se consoler du départ d'Ulysse
Et je sens ce rayon m'échauffer de sa flamme, Et mon coeur se console....
Se consoler, se consoler l'un l'autre.
Nous animer ensemble et nous consoler des travaux du saint ministère
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Discours synodaux, Institution
Carthage et Marius, dans leur chute commune, Se consolent l'un l'autre en voyant leur fortune ; L'un de l'autre pesant le sort capricieux, Ils charment leur supplice et pardonnent aux dieux
de BRÉBEUF dans Pharsale, II

REMARQUE

1
Consoler quelqu'un dans ses peines ; Consoler quelqu'un sur quelque chose ; Consoler quelqu'un de quelque chose. Mais Corneille, qui a dit :
Ne nous consolez point contre tant d'infortunes

HISTORIQUE

1
XVe s.
Quant assez se furent consolez [réjouis] de cette bonne adventure
dans Perceforest, t. VI, f° 52
2
XVIe s.
Deucalion, comme moins estonné, R'asseure après et doucement console La femme simple, avec telle parole
de Clément MAROT dans IV, 33
En Dieu je me console, Mon ame s'y attend
de Clément MAROT dans IV, 333
Consoler sa mort en la mort d'un ennemy
de Michel de MONTAIGNE dans I, 5

ÉTYMOLOGIE

1
Espagn. consolar ; ital. consolare ; du latin consolari, de cum, et solus, dont le sens propre est entier. Consolari est proprement rendre entier et, par extension, satisfaire.

Synonymes de CONSOLER

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