Définition de D?COUPURE

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : du-rée

DÉFINITIONS

1
Nature : Absolument. La continuation indéfinie. L'espace et la durée.
Pour suivre dans cette ouverture que l'Écriture nous donne, que chacun contemple cette durée infinie qui le précède et qui le suit, et qu'y voyant sa vie renfermée, il regarde ce qu'elle en occupe
de NICOLE dans Ess. de mor. 1er traité, ch. III
2
Espace de temps que dure quelque chose. La durée d'un règne.
Vous avez résolu de nous voir demeurer En une obscurité d'éternelle durée
de François de MALHERBE dans IV, 3
Que tout ce qui m'a plu doit être de durée
Votre félicité sera mal assurée Dessus un fondement de si peu de durée
Nos termes sont pareils par leur courte durée
Mais hélas ! tout ce qu'elle aimait devait être de peu de durée
J'en ai trop prolongé la coupable durée [de ma vie]
Même tu leur promis de ta bouche sacrée Une postérité d'éternelle durée
En ce temple où tu fais ta demeure sacrée, Et qui doit du soleil égaler la durée
Par la suite des temps et par la durée des siècles
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Confess.
Cette grande puissance temporelle des papes en Italie ne fut pas de durée
De durée, Nature : loc. adv. signifiant qui résiste à l'usure, à la fatigue. Une étoffe de durée.
Tout homme qui s'essouffle dans le travail fait plus que sa force ne lui permet, et par conséquent n'est pas bon ouvrier, c'est-à-dire ouvrier de durée
de LA QUINTINYE dans Jardins, I, 4

SYNONYME

1
TEMPS, DURÉE. La durée ne présente d'autre idée que celle d'une persistance. Le temps y ajoute l'idée du nombre ; c'est une persistance ou une durée évaluée ; et de là vient que, quand on passe à l'éternité qui est infinie, on supprime bien l'idée du temps, mais on ne peut pas supprimer celle de la durée. En d'autres termes, les choses auraient une durée, quand même nous ne saurions la rapporter à aucune unité ; mais le temps proprement dit n'y serait pas, puisqu'il serait impossible de nombrer cette durée.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
L'ame s'en part, n'i put avoir durée
dans Ronc. p. 147
Car joie a courte durée, Qui avient par tel folor
dans Couci, I
2
XIIIe s.
[Elle] Ne peüst vers tel peine avoir nule durée [résister à une telle peine]
dans Berte, XLVI
Nulz n'est seürs d'avoir longue durée ; Se vous moriez ains que fussiez amez, Sans joie avoir, auriez vo vie usée
de CUNELIER dans dans Bibl. des Chartes, 4e série, t. V, p. 38
Ge et toutes autres creatures avomes corte durée
dans Psautier, f° 120
Si a danz Nobles li Lions Novelement la pes [paix] jurée, Se Dieu plaist, qui aura durée
dans Ren. 1750
3
XVe s.
Et ne purent oncques les Escots avoir vicioire ni durée contre lui [Édouard 1er]
4
XVIe s.
Un ouvrage de longue durée
de Jacques AMYOT dans Péric. 26
Ainsi l'amour tardive est de longue durée
de Pierre de RONSARD dans 239
Tout terme qui finit n'a pas longue lurée
de Pierre de RONSARD dans 675

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. durada ; ital. durata ; d'un part. passif latin durata, de durare (voy. DURER).

Synonymes de DURÉE

Termes proches de DURÉE

Phonétiquement proche de DURÉE