Définition de DOM

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : don

DÉFINITIONS

1
Titre d'honneur que l'on donnait à certains religieux, entre autres aux bénédictins.
Le bon Calmet ou dom Calmet (car les bénédictins veulent qu'on leur donne du dom)....
À Avignon, place des Doms, la place où se trouve le château des papes.
Par assimilation plaisante avec un moine.
Dom pourceau criait en chemin....
2
Titre d'honneur particulier aujourd'hui à la langue portugaise, comme don l'est à la langue espagnole.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Danz Oliviers a trait sa bone espée
dans Ch. de Rol. CV
Dient Franceis : Dannes Deus nous aït [aide]
dans ib. CCXLIII
Fors seul Tierri le frere dam Geifreid
dans ib. CCLXXVII
Après celui [ils] eslurent dant Garin le Pohyer
dans Sax. IV
2
XIIIe s.
Mes or nous dites, dans trichierres [seigneur trompeur], Quant ces paroles apreïstes, Ou [au] droit sens pourquoi nes [ne les] preïstes ?
dans la Rose, 15062
Seez trestout, et vous, dans rois, Vous seez tantost et isnel
dans Fl. et Blanch. 850
3
XVe s.
Là estoit damp abbé, qui point ne s'espargnoit
4
XVIe s.
Battaille navale qui s'est gaignée soubs la conduicte de dom Joan d'Austria
de Michel de MONTAIGNE dans I, 249

ÉTYMOLOGIE

1
Provenc. don, dompn ; espagn. don ; portug. dom ; ital. donno ; du latin dominus, seigneur. La forme dam ou damp est équivalente à dom ou dompn, à cause de la tendance qu'a eue la langue de changer le son o ou on, en a ou an : par exemple, domina, dame ; l'en, l'on, etc. ; le p provient d'une intercalation familière à la langue après l'm ou l'n, comme dans dompter, de domare, temptation, de tentationem, etc. On tire dominus, de domus, maison ; mais le suffixe inus, avec i bref, n'a pas, dans la latinité, le sens possessif ; aussi les étymologistes ont-ils cherché à y voir une forme verbale, répondant au grec, au sanscrit damanas, et signifiant celui à qui a été donné.... d'où possesseur.

Phonétiquement proche de DOM