Définition de COUPEAU

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kou-pô

DÉFINITIONS

1
Sommet d'un coteau, d'une montagne.
....Pour grimper au coupeau Du Parnasse français
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. II
Voyez-vous au-dessous de ce petit coupeau Le berger Alcidor qui mène son troupeau ?
de RACAN dans Berg. acte II, sc. 4
Vieux.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Quant ne porent le saint hors del mustier geter, Enz el chief de l'espée grant colp li vait duner, Si que de la curune le cupel emporta
dans Th. le mart. 150
2
XIVe s.
Bouchier li couru encore sus à tout un grant coustel et l'en feri tellement qu'il le profendi du couplet de la teste jusques au tronc
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans copa.
3
XVe s.
Car par tropeaulx, Nonobstant les cris et rappeaulx Des bons, couvristes les coppeaulx Des heaulmes
de Alain CHARTIER dans Le livre des 4 dames.
Quant le suppliant eut amassé sa hachette, remonta au dit arbre jusques au coupel d'icellui
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans copa.
4
XVIe s.
Les plantes humides seront posées en lieu arrousé par le moien de la fontaine sourdant au coupeau de la montaignete
de O DE SERRES dans 600
... Le coupeau Du chevelu Parnasse
de Pierre de RONSARD dans 476
Quand la fureur qui bat les grands coupeaux....
de Joachim DU BELLAY dans II, 26, verso.
Ils vindrent à se montrer tout soudain au couppeau de la montagne
de Jacques AMYOT dans Sylla, 40
Par les montagnes dont il est parlé en pluriel, on entend communement Sion et Moria, qui estoient deux couppets prochains l'un de l'autre comme des cornes
de Jean CALVIN dans 287
Depuis le couppet de la teste jusques à la plante des pieds on n'y trouvera un seul grain de bien
de ID. dans Instit. 604

ÉTYMOLOGIE

1
Diminutif de l'anc. franç. coppe, sommet (voy. DU CANGE, coppa) ; picard, coupet, couplet, faîte, coupinette, cime d'un arbre ; norm. coupet, cime ; wallon, copète, sommet ; espagn. copa, coupe et sommet, copete, cime ; kymri, cop et copa ; flamand, kop ; haut-allem. kuppe, cime. Tous ces mots paraissent provenir d'une certaine assimilation entre l'apparence d'une coupe renversée et le sommet d'un coteau et puis de tout autre objet (voy. COUPOLE).

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Phonétiquement proche de COUPEAU