Définition de CORT?GER

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-kor, kor-t'

DÉFINITIONS

1
Qui est de gentil esprit, qui est à la fois avisé et gracieux.
Il poursuivait Pompée et chérit sa mémoire ; Il veut tirer à soi, par un courroux accort, L'honneur de sa vengeance et le fruit de sa mort
de Pierre CORNEILLE dans M. de Pomp. IV, 4
Son éloquence accorte, enchaînant avec grâce L'excuse du silence à celle de l'audace
de Pierre CORNEILLE dans Oth. II, 1
Voyant une beauté folâtrement accorte
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. VII
Je ne sais comment Il faut se taire accort ou parler faussement
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. III
2
Insinuant et quelquefois flatteur.
Je vis de jeunes Grecques, vives, jolies, accortes
de François René CHATEAUBRIAND dans Itin. II, 45
D'humeur accorte
de PERRAULT dans Chaper. rouge, 20
Aussi ce prince [Germanicus] était-il d'un esprit doux et accort
de PERROT D'ABL. dans Tacite, 29

HISTORIQUE

1
XVIe s.
C'est bien le plus grand mal qu'un homme puisse avoir, Que servir une femme accorte à decevoir
de Pierre de RONSARD dans 125
Le libertin courtisan est si accort, qu'il n'oublie aucun artifice pour couvrir ce qu'il sçait bien que plusieurs reprouvent
de Francois LANOUE, dit Lanoue Bras de Fer dans 510
Lyon, regnard ; car vous tenez de la hardiesse et valeur de l'un, et estes accort, prevoyant et advisé comme l'autre
de Vincent CARLOIX dans V, 25
Tant estoit accort et ruzé en ses responses
de Vincent CARLOIX dans VIII, 14

ÉTYMOLOGIE

1
Voltaire, tout en remarquant que ce mot n'est plus en usage dans le style noble (ce qui est vrai ; pourtant on pourrait l'y faire rentrer dans quelques cas bien choisis), le tire de accord. C'est une erreur ; accort vient de l'italien accorto, avisé, de accorgere (accorgersi, s'apercevoir) pour accoreggere, de a et correggere (voy. CORRIGER) : accorto, mot à mot, qui s'aperçoit, avisé, habile.

Phonétiquement proche de ACCORT, ORTE