Définition de COPIER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ko-pi-é

DÉFINITIONS

1
Faire une copie. Copier fidèlement un texte.
Je ne fais que copier leurs paroles
On peut juger des efforts qu'il [Démosthène] fit pour se perfectionner en tout genre par la peine qu'il prit de copier de sa propre main jusqu'à huit fois l'histoire de Thucydide pour se rendre plus familier le style de ce grand homme
Je vous ai dit que je l'avais trouvé copiant de la musique à dix sous la page
2
Sémantique : Par extension, reproduire une oeuvre d'art. Copier un tableau, une statue.
Vous copiez un vase étrusque, et vous lui donnez l'élégance grecque ; ce n'est point là ce qu'on vous demande et ce qu'on attend de vous
Dans l'asile honteux des amours mercenaires Il cherche une Vénus qu'il copie au hasard, L'opprobre de son sexe et la honte de l'art
3
Copier un auteur, un artiste, imiter son style, sa manière.
Comme les vices des Grecs avaient passé chez les Romains, Térence, pour les imiter, ne fit que copier Ménandre
On dit qu'un écrivain, qu'un artiste copie la nature, quand ses productions ont un cachet de naturel et de vérité.
Nature : Absolument.
Qui, c'est être inventeur que si bien copier
de LA MOTTE dans Fables, I, 2
4
Imiter les manières d'une autre personne.
Il n'est rien tel que les jésuites ; j'ai bien vu des jacobins, des docteurs.... mais une pareille visite manquait à mon instruction ; les autres ne font que les copier
C'était l'original que toutes les femmes copiaient pour le goût des habits et l'air de la coiffure
Il imite M. d'Agen sans le copier
On croit, en copiant leurs moeurs [des grands], entrer en part de leur grandeur
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Panég. saint Louis.
La ville croirait dégénérer en ne copiant pas les moeurs de la cour
Au collége, copier, c'est, au lieu de faire son devoir, copier celui d'un camarade. C'est un paresseux, il copie tous ses devoirs. Comme il avait copié, il fut mis hors de composition.
5
Contrefaire. Il n'est pas bien de copier les gens.
6
Se copier, Nature : v. réfl. S'imiter soi-même, c'est-à-dire en parlant d'un écrivain ou d'un artiste, produire des oeuvres qui ont entre elles beaucoup de ressemblance. Cet artiste n'a point d'invention, il se copie sans cesse.
Se copier, s'imiter les uns les autres. Ces jeunes gens ne font que se copier.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Une fois un grand seigneur entreprint d'y passer sans estre copié [contrefait par moquerie]
Il copia diligemment la poesie d'Homere, et l'assembla en un corps pour la porter en la Grece
de Jacques AMYOT dans Lyc. 5

ÉTYMOLOGIE

1
Copie.

Synonymes de COPIER

Termes proches de COPIER

Phonétiquement proche de COPIER