Définition de CONTRE-PESER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-tre-pe-zé ; la syllabe pe prend l'accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je contre

DÉFINITIONS

1
Faire contre-poids.
Il faudrait toujours un même poids pour contre-peser l'eau
de Blaise PASCAL dans Équil. des liqueurs, I
Je veux expliquer pourquoi un poids de quatre livres est contre-pesé par un poids d'une livre
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Newt. I, 10
Nature : Absolument.
Si on porte un grand poids d'un côté, on se sert de l'autre pour contre-peser
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Conn. de Dieu, II, 13
2
Sémantique : Fig.
L'orgueil contre-pèse toutes nos misères ; car, ou il les cache, ou, s'il les découvre, il se glorifie de les connaître
de Blaise PASCAL dans Pens. part. 1, art. 5

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et por ce pot on metre à paine trop grant estimation en contre-peser le damace du servage à le [la] feme
de Philippe de BEAUMANOIR dans XLV, 25
2
XIVe s.
Quant la passion, si comme seroit la bateure, est mesurée et contrepesée, donques ce que un a souffert est appellé damage
de Nicolas ORESME dans Eth. 148
3
XVIe s.
Si l'homme estoit contrepoisé avec la vanité, il seroit trouvé plus vain qu'icelle mesme
de Jean CALVIN dans Instit. 207
Ils semblent contrepoiser en une mesme balance les bonnes oeuvres et mauvaises
de Jean CALVIN dans ib. 657
Celuy qui contrepoise son coust [de la vertu] à son fruict
de Michel de MONTAIGNE dans I, 70
Le prouffit ne contrepoise point au danger [il y a plus de danger que de profit]
de Martin DU BELLAY dans 363
Ceux là sont reputez bien heureux, auxquels la fortune a contrepezé le bien avec le mal
de Jacques AMYOT dans P. Aem. 57

ÉTYMOLOGIE

1
Contre, et peser ; provenç. contrapezar ; anc. espagn. contrapesar ; ital. contrappesare.

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