Définition de CONFINS

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-fin

DÉFINITIONS

1
Parties d'un territoire, placées à l'extrémité de ce territoire et à la frontière d'un autre. Les confins de la France.
Ces saules, de ton champ qui marquent les confins, T'offriront du sommeil les douceurs passagères
de MALFIL. dans Génie de Virgile, 1re Égl.
Il entra dans les confins de la Médie
de Claude Favre de VAUGELAS dans Q. C. liv. III, ch. 1, dans RICHELET
Mais ceux dont les États entourent mes confins
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Sémiram. III, 6
Auguste journée où deux fières nations, longtemps ennemies et alors réconciliées par Marie-Thérèse, s'avancent sur leurs confins, leurs rois à leur tête, non plus pour se combattre, mais pour s'embrasser
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Marie-Thér.
Aux confins de la terre, aux extrémités de la terre, au bout du monde.
Sémantique : Par extension.
Si l'on juge de la distance d'Uranus par la lenteur de son mouvement, il doit être aux confins du système planétaire
de LAPLACE dans Expos. I, 9
2
Sémantique : Fig.
Le lieu de purification [le purgatoire], placé sur les confins de la douleur et de la joie
de François René CHATEAUBRIAND dans Génie, II, V, 15
3
Sémantique : Terme de géographie. Confins militaires, province de l'empire d'Autriche, divisée en quatre généralats.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Aux confines de Piemont en Lombardie
dans Ménagier, I, 6
2
XVe s.
Chascun estoit aux confins de son royaulme
de Philippe de COMMINES dans II, 8
3
XVIe s.
Quand leurs confins viendroient à se toucher, qu'il n'y auroit rien entre deux
de Jacques AMYOT dans Pyrrh. 23
Et à ceulx qu'il ne peult faire rappeller, au moins leur procura il que leurs confins ne fussent point si loingtains, comme les autres qui estoient releguez par delà les monts Acrocerauniens
de Jacques AMYOT dans Phoc. 40
C'est miracle de veoir continuer des actions si diverses, d'une si pareille teneur qu'il ne s'y sente point d'interruption et d'alteration, aux confins mesmes et passage de l'une à l'aultre
de Michel de MONTAIGNE dans I, 396
Beau et bon sont confins, et s'expriment par mesmes mots en grec et en l'Escriture sainte
de Pierre CHARRON dans Sagesse, I, 6

ÉTYMOLOGIE

1
Latin confinis, qui a la même limite, de cum, et finis, fin, frontière (voy. FIN).

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