Définition de CONDAMNATION

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : kon-da-na-sion ; en poésie, de cinq syllabes

DÉFINITIONS

1
Action de condamner ; jugement qui condamne. Il y a eu condamnation contre lui. Condamnation à l'amende, aux travaux forcés. Condamnation contradictoire.
La chose à laquelle on est condamné. Condamnation solidaire.
La peine infligée. Subir sa condamnation.
Nature : Au plur. Les condamnations, amende, dommages-intérêts, réparations, frais, etc. résultant du jugement. Acquitter les condamnations.
Passer condamnation, consentir que la partie adverse obtienne jugement à son avantage.
Subir condamnation, acquiescer à un jugement dont on pourrait interjeter appel.
Sémantique : Fig. Passer condamnation, reconnaître qu'on a eu tort.
Il a peur qu'on ne croie qu'il ait passé condamnation sur les livres de Mme Guyon
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Relat.
Ce ministre passe condamnation pour Luther et pour Mélanchthon
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Avert. 2
Passez donc condamnation sur le fait
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Avert. 4
Il est prêt à passer condamnation pour prévenir l'arrêt du juge
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Pén. 1
Dans le même sens, prendre condamnation.
Il fait sentir la supériorité qu'il a ; je la lui passe tout entière, et je prends condamnation
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Lett. pers. 74
2
Blâme. Notre amour-propre souffre plus patiemment la condamnation de nos goûts que de nos opinions.
3
Ce qui fait improuver, blâmer. La conduite de ce ministre est la condamnation de celle qu'ont tenue ses prédécesseurs.
Ils auraient porté avec eux leur condamnation
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. II, 13
Il a mangé et bu sa condamnation [en communiant]
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Comm.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Il faut que moi et eux passions condamnation sitost que Dieu a parlé
de Jean CALVIN dans 221
Nous avons esté rachetez de condamnation de mort
de Jean CALVIN dans Instit. 624

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. condemnacion, conaempnation ; espagn. condenacion ; ital. condennazione ; du latin condemnationem, de condemnare, condamner.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
CONDAMNATION. Ajoutez : - REM. Malherbe a écrit condemnation :
La condemnation de la malice universelle du monde
de François de MALHERBE dans Lexique, éd. L. Lalanne
2
XVIe s. Ajoutez :
En verité, en verité, je vous dis que qui oit ma parolle et croit à celluy qui m'a envoyé, il a vie eternelle et ne vient point en condemnation
dans Évang. selon saint Jean, V, 24, Nouv. Testam. éd. Lefebre d'Étaples, Paris, 1525
Il [l'evesque] ne soit point novice, affin que par elevation d'orgueil ne cheie en la condemnation du diable
dans I Tim. III, 6

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