Définition de CHEVIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : che-vir

DÉFINITIONS

1
Disposer de quelqu'un, en venir à bout. Cet enfant est si malin qu'on ne peut chevir de lui.
Nous ne saurions en chevir [d'un chien]
Sémantique : Terme d'ancienne coutume. Traiter, composer, capituler.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Et nus et nostre cause contre li [il] maintiendra, Et, s'en vus ne remaint, très bien la chevira
dans Th. le mart. 133
2
XIIIe s.
Si vous [je] pri donques qu'il en isse [de prison] Et de la besoigne chevisse
dans la Rose, 15260
Gentil homme, li quel ne se mellent pas de marceander, ançois se cevissent de lor heritages, qu'il tienent en franc fief du signeur
de Philippe de BEAUMANOIR dans IV, 14
Li soudans de Hamant ne se sot comment chevir du soudanc de Babiloine [le Caire]
3
XIVe s.
Mais qui a de l'argent toujours a bien chevi
dans Guesclin. 18118
Un poure homme demande comment il se porra chevir de leus [loups], de quoy il y a tant en son pays qu'ilz lui detruisent toutes ses bestes
dans Modus, f° LXX
4
XVe s.
Pour avoir conseil comment il se pouvoit chevir de ceste aventure
5
XVIe s.
Si les choses se rendent à nostre merci, pourquoi n'en chevirons-nous ?
de Michel de MONTAIGNE dans I, 294
Ses creanciers vindrent crier après luy, et l'importuner pour estre payez sur son partement ; et ne pouvant chevir à eux, il fut contraint de recourir à Crassus
de Jacques AMYOT dans César, 13
Concluant à despescher vers le grant maistre, lui oster l'espoir de secours, l'avertir de composer et chevir comme il pourroit

ÉTYMOLOGIE

1
Chef, bout ; chevir, c'est proprement venir à chef, à bout. Wallon, chèvî, chercher, chèvihant, entreprenant, actif.

Termes proches de CHEVIR