Définition de CHANTEAU

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : chan-tô

DÉFINITIONS

1
Morceau coupé à un grand pain.
Chanteau de pain bénit, ou, absolument, chanteau, le morceau qu'on envoie à la personne qui doit rendre le pain bénit le dimanche suivant.
Dans quelques provinces, le pain lui-même, quand il est entamé. Passez-moi le chanteau.
2
Morceau d'étoffe coupé à une plus grande pièce. Manteau coupé en plein drap sans chanteau.
Espèce de pointe que les tailleurs ajoutent sur les côtés d'un manteau, d'une robe, d'une soutane.
3
Une des pièces du fond d'un tonneau.
4
Les chanteaux, les jantes du rouet.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Il est sailliz en piez, tint l'escu en cantel
dans Roncisv. 194
2
XIIIe s.
Li sire avoit devant son vis Torné son mantel en chantel
dans Lai de l'ombre
Il loisoit à tous ceuz qui le chantelage paioient à oster le chantel de leur tonniau et la lie vuider
dans Livre des mét. 306
3
XVe s.
Mal se peut vuidier sans rongier au chanteau de quelqu'un
de Georges CHASTELAIN dans Expos. sur vérité mal prise.
Le suppliant print un chanteau de pain qu'il rencontra
4
XVIe s.
Vous adjugez tous les vieux quartiers de lune aux caphardz.... Que tous ayent à se pendre dedans le dernier chanteau de ceste lune ; je les fourniray de licolz
Le chanteau part le vilain [dès que le vilain fait pain à part, il est censé à part pour tous les biens]
de Antoine LOYSEL dans 93

ÉTYMOLOGIE

1
Bourguig. chaintea ; picard, cante, cantieu ; Berry, le chantiau de la lune, le quartier ; Saintonge, chantâ ; provenç. cantel ; espagn. cantillo ; bas-lat. cantellus, de cantus, coin, côté (voy. CANTON et CHAMP 2).

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Phonétiquement proche de CHANTEAU