Définition de CANONIQUE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ka-no-ni-k'

DÉFINITIONS

1
Conforme aux canons.
Le suffrage du peuple est la seconde marque d'une vocation canonique
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Confér. Voc. à l'état ecclés.
Quelque empêchement canonique qui vous rende indigne du ministère
de Jean-Baptiste MASSILLON dans ib.
Ils ne reçoivent pas les livres des Machabées pour canoniques [ils ne les admettent pas dans le canon des Écritures]
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Avert. 5
Sémantique : Fig. et familièrement. Cela n'est pas canonique, cela n'est pas conforme aux règles.
2
Droit canonique, droit canon.
Le droit ecclésiastique, autrement appelé canonique
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Espr. XXVI, 1
3
Nature : S. f. Sémantique : Terme d'ancienne philosophie. Partie de la doctrine d'Épicure qui renferme les lois de la raison.

REMARQUE

1
D'après Ménage, ce sont MM. de Port-Royal qui se sont avisés les premiers de dire droit canonique au lieu de droit canon. Cet exemple a été imité par Bossuet, par Fleury et Durand de Maillane. Droit canonique paraît le meilleur.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et defendrai les canoniques et les anciens privileges et les deues leis
dans Ass. de Jér. I, 30
2
XVIe s.
.... Afin qu'il ne semble que je veuille advouer ce livre-là pour canonique
de Jean CALVIN dans Instit. 528
Il ne faut nullement souffrir que l'election canonique soit ostée, et que le roy constitue à son plaisir des evesques
de Jean CALVIN dans Instit. 867

ÉTYMOLOGIE

1
Canonicus (voy. CHANOINE).

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