Définition de BOUCLER
Prononciation : bou-klé
DÉFINITIONS
1
Attacher, serrer avec une boucle. Boucler ses souliers, sa cravate.2
Mettre des cheveux en boucles. Boucler sa chevelure. Boucler un enfant, lui faire des boucles.V.n. Ses cheveux bouclent naturellement.
3
Sémantique : Terme de vétérinaire. Boucler une cavale, lui mettre des boucles pour empêcher qu'elle ne soit saillie.Traverser le boutoir d'un porc par un anneau, pour l'empêcher de fouiller dans la terre.
4
Boucler un port, en fermer l'entrée. Vieux en ce sens.5
Boucler des prisonniers, fermer sur eux les portes de leur cellule.6
Sémantique : Terme de marine. Faire un noeud simple.7
Nature : V. n. Sémantique : En termes de maçonnerie, se dit d'un mur dont les parements s'écartent faute de liaison suffisante dans sa construction. Ce mur boucle, c'est-à-dire bombe en forme de boucle.8
Se boucler, Nature : v. réfl. Mettre une boucle. Prenez votre ceinture, et bouclez-vous.Arranger les boucles de ses cheveux. Elle est, tous les soirs, une heure à se friser, à se boucler.
Être fermé par une boucle. Ces guêtres se bouclent par le côté.
HISTORIQUE
1
XIIe s.À son col [il] pent son fort escu bouclez
dans Ronc. p. 36
2
XIIIe s.Cil chevalier novelement Fu venus d'ung tournoiement Où il ot faite pour s'amie Mainte jouste et mainte envaïe, Et percié maint escu bouclé
dans la Rose, 1193
3
XVIe s.La Boulaye l'asseuroit que le marché estoit bouclé [conclu], et que la Magdelaine coucheroit chez lui pour se trouver à l'assignation indiquée
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Vie, LV
Il porta luy-mesme de ses nouvelles aux fors de Nivelay et de Risbam investis et battus en mesme temps : les premiers furent contraints de boucler [boucher les passages] pour se sauver à la ville, les autres se rendirent
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans ib. I, 27
Averti que le duc le vouloit boucler [assiéger] en quelque lieu qu'il fust
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans ib. III, 28
ÉTYMOLOGIE
1
Boucle ; provenç. blocar, garnir de bosses. Un escu bouclé ne veut pas dire autre chose qu'un écu bombé ; c'est une épithète banale.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1
Chez les protestants, fermer, clore, en parlant du canon des livres saints.La tradition voulut même lui [à Esdras] attribuer l'honneur d'avoir bouclé, c'est l'expression technique, c'est-à-dire clôturé définitivement le canon ou la liste des livres sacrés de l'Ancien Testament
de A. RÉVILLE dans Rev. des Deux-Mondes, 1er mars 1872, p. 139
Boucler se dit, à Genève, pour clore, terminer.