Définition de BIEN-DIRE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : biin-di-r'

DÉFINITIONS

1
Habileté à parler ; parler agréable, gracieux, fleuri.
Qu'eux tous seuls du bien-dire ont trouvé la méthode, Et que rien n'est parfait s'il n'est fait à leur mode
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. IX
Pour disputer le prix du bien-dire
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Par. de Dieu, 2
L'abbé de Choisy y perdit [auprès du roi] toute son insinuation, son esprit et son bien-dire
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 200, 174
Il [le duc de Berry] était amoureux fou de Mme la duchesse de Berry, et en admiration perpétuelle de son esprit et de son bien-dire
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 294, 23
Las ! si j'avais pouvoir d'oublier Sa beauté, son bien-dire, Et son tant doux, tant doux regarder, Finirait mon martyre
dans vers anciens cités par LAHARPE
Sémantique : Familièrement. Être sur son bien-dire, affecter de bien parler.

REMARQUE

1
L'Académie, qui ne donne que être, se mettre sur son bien-dire, observe que hors de là le trait d'union doit être omis et qu'il faut écrire : le bien dire, prenant dire comme un infinitif auquel bien est joint. Mais elle n'a pas tenu compte de l'emploi que Régnier, Bossuet et St-Simon en ont fait, et qui est excellent. Cet emploi réclame le trait d'union que l'on mettra toutes les fois que, d'après leur exemple, on se servira de bien-dire comme d'un substantif.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
La grace de bien dire, qui est née en nostre France depuis cinquante ans
de DU HAILLAN dans Hist. Préf.

ÉTYMOLOGIE

1
Bien, et dire.

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