Définition de BIAISER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : bi-ê-zé

DÉFINITIONS

1
Être de biais, aller de biais, en parlant des choses. Ce mur biaise.
Aller de biais, en parlant des personnes.
S'il trouve une barrière de front, il biaise naturellement, et va à droite et à gauche
2
Sémantique : Fig. User de finesse, de subterfuge.
Nous ne pouvons souffrir qu'on biaise sur les principes de la religion
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Relat.
Quand on a mal dit, on biaise, on dissimule
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Préf.
Ils biaisent sur beaucoup d'articles, ils mentent sur d'autres
Mélanchthon biaisait avec lui sur ce sujet
Il me paraît indigne de l'Assemblée de biaiser sur une question de l'importance de celle qui nous occupe
de MIRAB. dans Collect. t. II, p. 133
3
User de tempérament, de ménagement. Il est des circonstances où l'on doit savoir biaiser.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Les mines se tournent souvent en biaisant et sont estroictes, et courts bastons y sont necessaires
de Jean JUVÉNAL DES URSINS dans Charles VI, 1420
Et estoient ces pieux plantés en biaisant, les pointes tournées devers nos gens
dans Bouciq. I, chap. 24
2
XVIe s.
Timagoras juroit que, pour presser ou biaiser son oeil, il n'avoit jamais apperçu doubler la lumiere de la chandelle
de Michel de MONTAIGNE dans II, 361
Epaminondas tira toute son armée en biaisant sur le costé gauche
de Jacques AMYOT dans Pélop. 40
Biaizant la rondeur de ce grand univers
de REMI BELLEAU dans t. I, f° 207, dans RAYNOUARD, Lexique.
Biaisant ceste mer, cherche un port asseuré
de DU BARTAS dans p. 233, dans RAYNOUARD, ib.

ÉTYMOLOGIE

1
Biais ; provenç. biaisar.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
BIAISER. Ajoutez : - REM. Biaiser s'est dit, dans le XVIIe siècle, au sens de se rapprocher de.
Cette pensée, dont la hardiesse biaisait à mon humeur
de CYRANO DE BERGERAC dans Hist. comique des États et empires de la lune, Paris, 1855, p. 98

Synonymes de BIAISER

Termes proches de BIAISER