Définition de BESOGNER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : be-zo-gné

DÉFINITIONS

1
Faire de la besogne. Nous avons bien besogné.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir, et ne se dit plus que dans le style familier et avec quelque ironie.
Autrefois il était le verbe du substantif besogne et, s'employant pour faire ce qu'on avait à faire, il n'avait aucune nuance péjorative.
L'absence des tenants qui n'avaient plus à besogner au delà de ce qu'ils avaient fait, laissa l'entrée de la chambre [du roi] plus libre
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 405, 53
Laissons-la [Mme des Ursins] triompher et besogner à son aise, et retournons en arrière
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 144, 105

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Li riche besuignerent e fameilerent [eurent faim]
dans Liber psalm. p. 42
2
XIIIe s.
Bel-Acueil en la chambre va ; Et la vielle ausinc se leva, Pour besoigner par la maison
dans la Rose, 14885
Aucune foiz estoit que les messages venoient à li ; par quoi il nous convenoit besoigner à la matinée
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 267
3
XIVe s.
Aucuns excellens et bien besoignans selon vie attive tiennent que felicité est honnour
de Nicolas ORESME dans Eth. V, (9).
4
XVe s.
Ils bastirent leur siege bien et sagement et se pourveurent petit à petit de tout ce qui leur besognoit
de Jean FROISSART dans II, II, 12
Avec telz gens veulx-je avoir à besongner qui tiennent ce qu'ils promettent
de Philippe de COMMINES dans I, 12
5
XVIe s.
Ceux qui besongnerent des mestiers
de Jacques AMYOT dans Sol. 45
Menuisiers besongnans d'yvoire
de Jacques AMYOT dans Péricl. 25

ÉTYMOLOGIE

1
Besogne ; provenç. besonhar, besoignar ; anc. catal. bessognar ; ital. bisognare.

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