Définition de BAVER
Prononciation : ba-vé
DÉFINITIONS
1
Jeter de la bave.Votre petite fille est fort jolie ; elle me baise et me bave ; mais ne crie jamais
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 105
Alizon ... Bave comme au printemps une vieille limace
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. X
[Un enfant] qui crie et bave pour toute réponse
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. II
Sémantique : Fig. Souiller par d'indignes paroles.
Rentre dans l'ombre où sont tous les monstres flétris Qui, depuis quarante ans, bavent sur nos débris !
de Victor HUGO dans Crép. 10
2
Ne pas couler droit, en parlant d'un liquide qu'on verse ou qui s'écoule. Le sang bave dans la saignée, quand il ne sort pas en jet.HISTORIQUE
1
XVIe s.Conclusion : quelque chose qu'on bave [bavarde], Gloire mondaine est legier abbattuë
de Jean des Mares ou Des Marets, dit Jean MAROT dans V, 45
S'eschauffant si bien, qu'il discourut en bavant toutes les peines qu'il avoit endurées pour l'amour de Fleurie
de Jacques YVER dans p. 565
Alors il faudroit faire suer et baver [saliver] ladite dame, ou autrement ne pourroit guarir
de Ambroise PARÉ dans XVIII, 70
ÉTYMOLOGIE
1
Bave ; provenç. bavar ; espagn. babear ; portug. babar.