Définition de BABIL

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ba-bill, ll mouillées

DÉFINITIONS

1
Abondance de paroles faciles et sans importance.
Les jeunes filles acquièrent vite un petit babil agréable
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. v.
Il écoutait au maillot le babil de sa nourrice
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. I
L'éloge va se placer comme de lui-même dans leur babil éternel [des académiciens]
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Lett. pers. 73
2
Cri de la corneille et de plusieurs oiseaux.
3
Sémantique : Terme de chasse. Aboiement d'un limier qui a perdu la piste, ou qui donne trop de voix.

SYNONYME

1
BABIL, CAQUET. On dit que les pies et les perroquets caquettent ; ce sens reste dans l'emploi de caquet. Le caquet exprime une élévation de ton, une prétention à régenter ou à médire, et des propos bons ou mauvais. Babil n'implique rien de tout cela ; ce n'est que la simple effusion, en paroles faciles, d'une personne qui se complaît à parler.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Au fait d'amours, babil est peu de chose ; Riche amoureux a toujours l'avantage
de François de Montcorbier, dit VILLON dans Ball.
2
XVIe s.
Ils convertissent la philosophie en un babil sophistique
de Jean CALVIN dans Instit. 537
Des nonnains la doulce babille, Leur habit sainct, le chant d'icelles, Leurs ceremonies tant belles
de Clément MAROT dans IV, 187

ÉTYMOLOGIE

1
Island. bab, babil ; Dan. bable ; angl. to babble ; holl. babbelen ; allem. babbeln ; tous verbes qui signifient babiller. D'après Diez, c'est un mot fourni par l'imitation de la nature ; d'après d'autres, il viendrait de Babel, ce à quoi l'ensemble des formes ne se prête pas.

Synonymes de BABIL

Termes proches de BABIL

Phonétiquement proche de BABIL