Définition de BÂTER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : bâ-té

DÉFINITIONS

1
Mettre un bât sur une bête de somme. Bâter un âne, un mulet.
La laine dont ils sont couverts [les lamas] dispense de les bâter
2
Nature : V. n. Sémantique : Fig. et familièrement. Cela bâte mal, cela va mal, ne réussit pas.
La campagne de Portugal n'avait pas bien bâté ; on avait perdu Gibraltar, la Catalogne
Les personnes enivrées de la cour se croient tout permis ; et, quand cela bâte mal, elle se croient perdues
Cette affaire mortifia les jésuites, d'autant plus que cette même affaire leur bâtait mal à Rome

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et se il le peut prover par deus beaus garans de la lei de Rome, homes ou femes, bien baste
dans Ass. de Jérus. 112
2
XVe s.
Vous ne faites là que baster ; Frappez fort, ilz ne font que rire
dans Mart. de S. Denis
3
XVIe s.
Et ayant basté mon cheval, je m'en voy au grand galop devers eux
de Vincent CARLOIX dans V, 20
Qu'au boeuf sied mieux d'estre basté, Qu'à un asne de porter mitre
de Clément MAROT dans III, 229
Qu'il n'avoit pas eu loisir de le remercier de l'offre qu'il luy avoit faicte de le seconder, au cas que mal bastast, ce qu'il faisoit presentement
de Vincent CARLOIX dans IV, 4
Si aultrement mal baste, vous sçavez, monsieur, qu'une genereuse mort toute vie honore
de Vincent CARLOIX dans V, 17

ÉTYMOLOGIE

1
Bât ; provenç. bastar.

Termes proches de BÂTER

Phonétiquement proche de BÂTER