Définition de AVÉRER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-vé-ré

DÉFINITIONS

1
Avoir, donner la certitude qu'une chose est vraie. Il avéra le fait.
J'en réponds sur ma tête et l'ai trop avéré
de Pierre CORNEILLE dans Théod. III, 3
J'ai su par mes yeux avérer aujourd'hui Le commerce secret de ma femme et de lui
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Sganar. 16
J'avère, j'avérerai, j'avérerais.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
E sevent tuit senz suspeçon Qu'or aveire [se vérifie] l'avision
de Benoît de Sainte-Maure dans II, 6513
Certainement est averée En lui tote la profecie
de Benoît de Sainte-Maure dans II, 7891
La prophecie averera [se vérifiera], Quant li filz Deu por nos morra
dans Adam, myst. p. 60
2
XIIIe s.
La moie foi en voil jurer, Que tot ce verroiz [vous verrez] averer
dans Ren. 14116
Tex raisons convient il averer par tesmoins loiax
de Philippe de BEAUMANOIR dans LXI, 53
3
XVe s.
Les promesses de la duchesse furent averées [justifiées par l'événement]
de Jean FROISSART dans II, II, 229
Pour mieux averer leur fait
de Jean FROISSART dans II, II, 121
Ce qui doit estre reputé à grand faute aux Princes, quand ils ne les averent ou font averer [les rapports qu'on leur fait]
de Philippe de COMMINES dans VIII, 13
4
XVIe s.
Comme il a esté adveré
de Michel de MONTAIGNE dans I, 44
On ne sceut jamais adverer ny sçavoir comment il estoit mort
de Jacques AMYOT dans Rom. 43
Le bon jugement de l'un est tesmoigné par la ruine de son païs, et l'erreur de l'autre adveré par l'heureux evenement de ce qu'il avoit voulu empescher
de Jacques AMYOT dans Péric. et Fab. comp. 7
Craignant que le filz legitime ne fust occasion de faire rechercher et averer sa batardise
de Jacques AMYOT dans P. Aem. 13

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. averar, aveirar ; ital. avverare ; de ad, à, et verus, vrai (voy. VRAI).

Synonymes de AVÉRER

Termes proches de AVÉRER

Phonétiquement proche de AVÉRER