Définition de ATTIRER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-ti-ré

DÉFINITIONS

1
Tirer vers soi, faire venir à soi. L'aimant attire le fer.
Le guerrier et le politique, non plus que le joueur, ne font pas le hasard, mais ils le préparent, ils l'attirent et semblent presque le déterminer
de Jean de LA BRUYÈRE dans 12
2
Sémantique : Fig. Ceux que la nouvelle avait attirés. Attirer par des récompenses, par l'espoir du gain. Il attirait la jeunesse par ses opinions hardies. Il attira tous les regards.
Sur ce site enchanté, mon âme qu'il attire S'abat comme le cygne, et s'apaise et soupire à cette image du repos
C'est ainsi que Marie-Thérèse attira par la prière toutes les vertus dans son âme
Vos prières me pourront attirer après vous
Il sut attirer ma confiance
Qui en choque un, se les attire tous sur les bras
3
Apporter, procurer, causer. Attirer sur quelqu'un l'envie. Il s'attirait sans cesse de mauvaises affaires. Une tromperie en attire une autre.
Hélas ! combien un crime en attire d'autres !
Quand l'éloignement de ce grand ministre eut attiré celui de ses confidents....
Dieu me garde de m'attirer jamais l'inimitié des censeurs de ce poëte, que le séjour de deux mille ans dans le tombeau n'a pu garantir d'une haine si implacable
4
S'attirer, Nature : v. réfl. Les corps célestes s'attirent les uns les autres.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Il broche le cheval, de lui ferir s'atire
dans Sax. X
2
XIIIe s.
Lui [elle], sa fille et Tybert, tous maus [tout mal] en eus s'atire
dans Berte, XI
Que droit au point du jour convient qu'ele s'atire [se pare]
dans ib. XI
Il convient que nous atirons avant, liquel de nos barons remanront ichi pour la terre garder
de H. DE VALENC. dans XIII
Le soudanc avoit ainsi atiré [convenu], que le samedi devant l'Ascension en li rendroit Damiete, et il rendroit le roy
Le jour de la saint Nicholas commenda le roy que il s'atirassent pour chevaucher
Et il et ses chevaliers saillirent de la galie moult bien armez et bien atirez
Le roy qui sot ces choses, atira [disposa] son host [armée] en tel maniere que le conte d'Artois son frere garderoit les chaz et les engins
3
XVe s.
Le deable subtile et attire nuit et jour à bouter guerre et haine
4
XVIe s.
La crainte et la desfiance attirent l'offense
de Michel de MONTAIGNE dans I, 134
Attirez par la bonté et fertilité du terroir
de Michel de MONTAIGNE dans I, 233
Comme l'aimant attire une aiguille
de Michel de MONTAIGNE dans I, 266
Le grand roy le voulut attirer prez de lui à force d'offres
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 367
D'advantage, cela estoit une emorche, qui attiroit les jeunes hommes à se marier
de Jacques AMYOT dans Lyc. 26
Et ainsi ayant attiré l'ennemy en plaine campagne
de Jacques AMYOT dans Pyrrh. 45

ÉTYMOLOGIE

1
À et tirer ; provenç. atirar ; ital. attirare. L'ancien français a essentiellement le sens de préparer, arranger, orner, sens qui s'est conservé dans l'anglais, to attire.

Synonymes de ATTIRER

Termes proches de ATTIRER

Phonétiquement proche de ATTIRER