Définition de ATOURNER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-tour-né

DÉFINITIONS

1
Parer, mais avec un sens de familiarité ou d'ironie.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Un gonfanon qu'il ot fait atorner
dans Roncisv. p. 71
Mout par [elles] sont bien de combatre atornées
dans ib. p. 131
Moult m'a amors atornée Douce peine et biau labor
dans Couci, I
En perilleuse aventure M'avez, amours, atorné
de Jean de LA FONTAINE dans IV
Quant la dame se cointoie et atorne, C'est pour faire son pauvre ami dolent
de QUESNES dans Romancero, p. 86
E jo aturnerai un lieu à mun pople de Israel, e si l'i planterai
dans Rois, 143
Se à sa volenté nel peüst aturner [s'il ne le pouvoit ranger à sa volonté]
dans Th. le mart. 25
2
XIIIe s.
Et tout li autre s'atornerent pour aler avoec l'empereour
Si atornerent leur afaire pour movoir à la Pasques
Quant il orent Bertain en tel point atornée [lié la corde autour du cou]....
dans Berte, X
Chose que on ne puist à mal blasme atorner
dans ib. III
À joie et à deduit t'atorne ; Amours n'a cure d'omme morne
dans la Rose, 1187
Un amiral bien vestu et bien atourné
Les femmes atornent la viande à ceulz qui vont en la bataille
3
XVe s.
Là put on veoir dames noblement parées et richement atournées, qui eust loisir
Son couvre-chef, sa robe et le surplus de ses habillemens furent tous gastés et percés ; et comme elle estoit ainsi atournée, elle se bouta en l'hostel
de LOUIS XI dans Nouv. 37
4
XVIe s.
Comme chascun paroit sa fille et l'atournoit d'ornements....
de Michel de MONTAIGNE dans III, 159

ÉTYMOLOGIE

1
Picard, atorner ; provenç. atornar ; de à, et tourner.

Termes proches de ATOURNER

Phonétiquement proche de ATOURNER