Définition de ARRAISONNER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-rè-zo-né

DÉFINITIONS

1
Chercher à persuader par des raisons.
Tandis que j'arraisonnais M. le duc d'Orléans, le roi consultait et sa famille et son conseil
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 241, 209
M. du Maine me voulut arraisonner sur le lieu où nous étions Montrevel et moi
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 341, 215
Vieux en ce sens.
2
Sémantique : En termes de marine et de police sanitaire, s'informer d'où vient un vaisseau et où il va.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Mout fierement Charlon [il] en araisune
dans Ch. de Rol. CCLVIII
2
XIIe s.
Mout durement fu d'els [eux] araisonez
dans Ronc. p. 143
Charlon [il] apele, prist l'en à arraisnier
dans ib. p. 185
Entre vus et le rei avez este medlé ; L'apostolies l'en ad sovent araisuné ; Li prelat del reaume l'en unt amonesté
dans Th. le mart. 84
3
XIIIe s.
Li rois puis l'araisonne mout debonairement
dans Berte, CX
De mainte chose i fut Berte mout araisnie
dans ib. CXIX
Comment on doit araisonner son seigneur, avant que on ait bon appel contre lui
de Philippe de BEAUMANOIR dans LXII, 1
4
XVe s.
Ils entrerent en sa maison [à Philippe d'Artevelle], et lui araisonerent et remontrerent comment la bonne ville de Gand estoit en grant necessité d'avoir un souverain capitaine
de Jean FROISSART dans II, II, 102
Si advisa temps et lieu au plus brief que il put arraisonner les Genevois de ceste chose
dans Bouciq. III, ch. 3
5
XVIe s.
Il estoit singulierement aimé et bien voulu de la commune, pour une gracieuse façon qu'il avoit de saluer, caresser et arraisonner privéement et familierement tout le monde
de Jacques AMYOT dans Caesar, 4

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. arrazonar ; anc. catal. arrahonar ; portug. arrazoar ; du bas-lat. arratiocinare (voy. à et RAISONNER) ; d'où la double forme arraisoner et araisnier.

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