Définition de APOSTAT

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-po-sta ; le t ne se lie pas ; au plur. l's se lie : des apostats effrontés, dites : des a-posta-z

DÉFINITIONS

1
Adj. m. Qui a apostasié, c'est-à-dire abandonné sa religion, renié ses voeux monastiques ou ses opinions. Un moine apostat.
Une simple interrogation le rend apostat et parjure
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Pass.
2
Nature : S. m.
Puis-je vivre et me voir en ce funeste état De la soeur d'un martyr femme d'un apostat ?
de Jean de ROTROU dans St-Gen. IV, 4
3
Sémantique : Fig.
Qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens ; Alors, certes, alors ma colère s'allume
de Nicolas GILBERT dans le Dix-huitième siècle.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Pou en est qui de court vuelent estre apostate ; Je ne m'en merveil pas, car chascuns les y flate
de Jean Chopinel, dit Jean DE MEUNG dans Test. 341
2
XVe s.
Autre nom leur convient bailler, C'est apostat, qui pour doubtance D'avoir un peu de penitance, Ont voulu Loyaulté souiller
de Charles D'ORLÉANS dans Rondeau de Bouciquaut.
3
XVIe s.
Quand l'homme se destourne totalement de Dieu, et est apostat de toute la chretienté [le christianisme]
de Jean CALVIN dans Instit 481
Ils ne se peuvent faire imitateurs des Levites, qu'ils ne soyent apostats de Jesus Christ
de Jean CALVIN dans ib. 1185
Je quitte, apostat des amours, La soulde, le camp et les armes
de Pierre de RONSARD dans 571

ÉTYMOLOGIE

1
Terme grec (voy. APOSTASIE) ; provenç. et ital. apostata.

Synonymes de APOSTAT

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