Définition de ALLÉE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-lée

DÉFINITIONS

1
L'action d'aller. Pour aller à cette chapelle, il faut toujours monter ; l'allée est très rude, le retour est facile.
Sémantique : Familièrement, au plur. Allées et venues, courses, démarches. Il perd son temps en allées et venues.
Sémantique : Fig.
La nature de l'homme n'est pas d'aller toujours ; elle a ses allées et ses venues
de Blaise PASCAL dans édit. Cous.
2
Passage étroit entre deux murs, conduisant du dehors dans l'intérieur d'une maison.
J'entre dans une allée pour échapper aux spectateurs
3
Voie entre deux rangs d'arbres.
Aristote choisit dans le Lycée un lieu où il y avait de belles allées d'arbres
Je l'ai trouvé, seigneur, au bout de cette allée, Où la clarté du ciel semble toujours voilée
C'est lui qui a inventé les machines à transporter de gros arbres tout entiers sans les endommager, de sorte que, du jour au lendemain, Marly changeait de face, et était orné de longues allées arrivées de la veille
de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Sébastien.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et en poi de tans furent ces nouvelles si espandues que c'estoit mervelles ; et i avoit moult grant alée
dans Chr. de Rains, 169
Il est drois que toutes tes voies, Et tes alées et ti tour Soient tuit adès là entour
dans la Rose, 2397
L'alée i estoit si perilleuse, car le lieu là où nous devions aler estoit le perilleus
Et lors demanda le roy à ses freres et aus autres barons et au conte de Flandres, quel conseil il li donroient de s'alée ou de sa demourée
Seigneur, fist-il, je vous merci moult à tous ceulz qui m'ont loé [conseillé] m'alée en France
2
XVe s.
Et ne sembloit pas que il y eust allée [chemin] dedans terre
Ces allées ne plaisoient pas à tous
de Philippe de COMMINES dans I, 12
Et incontinent qu'il eut dit le mot après plusieurs allées et venues....
de Philippe de COMMINES dans II, 4
Tousjours avoit allées et venues des François aux Anglois et aussi des Anglois aux François
de Jean JUVÉNAL DES URSINS dans Charles VI, 1389
Et fut appelée celle allée le voyage de l'escluse
dans Bouciq. I, ch. 13
3
XVIe s.
Elle estoit aussi ennuyée du retour de son mari qu'elle avoit esté de son allée
Quand il fut au bout de l'allée [du jardin], où nul ne les pouvoit voir
De belles allées couvertes
de Jacques AMYOT dans Cimon, 24

ÉTYMOLOGIE

1
Allé ; bourguig. aullée. Du Cange a dit, et après lui on a répété que l'allée, anciennement l'alée, était une faute de prononciation pour la lée (lée signifiait une voie dans une forêt), faute qui s'est impatronisée dans le langage : mais cela n'est pas admissible. Allée dans le sens de chemin se trouve déjà dans des textes du XIIIe et du XIVe siècle, époques auxquelles une pareille confusion ne se conçoit pas encore. On a dit allée pour action de cheminer, comme on dit sortie pour action de sortir ; de là, par une métonymie, le lieu où l'on chemine, l'allée.

Synonymes de ALLÉE

Termes proches de ALLÉE

Phonétiquement proche de ALLÉE