Définition de AFFOLER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-fo-lé ; dans le XVIe s. Palsgrave, p. 23, recommande de prononcer les deux f

DÉFINITIONS

1
Rendre fou, et particulièrement rendre fou d'amour. Il y a de quoi l'affoler. Cette femme l'a affolé.
2
Sémantique : En termes de marine, déranger l'aiguille aimantée. Un coup de foudre qui frappa le bâtiment, affola la boussole.
3
S'affoler, Nature : v. réfl. S'affoler de quelqu'un, de quelque chose.
Voyez-vous pas de tous côtés De très décrépites beautés.... S'affoler de dévotion ?

HISTORIQUE

1
XIIe s.
[Je] Chanterai pour mon courage, Que je veuil reconforter ; Car avec [malgré] mon grant domage, Ne veuil mourir n'afoler
dans Dame de Faiel dans Couci
Plus est ferms que la piere qui siet sur vive mole ; Vicaries est saint Pierre, bien seis, n'est pas ventvole ; Duns, presens ne preiere jà nel muet ne afole
dans Th. le Mart. 86
2
XIIIe s.
Nule autre chose ne demant, Ne me sers jamès autrement, Et lesse ta pensée fole Et le fol Dieu qui si t'afole
dans la Rose, 6928
3
XVIe s.
Carneades s'en trouva si affolé [de la soif de savoir] qu'il n'eut plus le loisir de se faire le poil et les ongles
de Michel de MONTAIGNE dans I, 181
En espandant toutes ces mocqueries sur cet homme, qui, au demourant, n'estoit pas guere sage, ils le gasterent et l'affolerent encore davantage
de Jacques AMYOT dans Démétr. 17
Ceste passionnée affection de Dionysius estoit un malheur à Platon, car il en estoit affolé, ne plus ne moins que sont les jaloux de leurs amours
de Jacques AMYOT dans Dion, 19
Heureux celui que ta folie [Calliope] affole
de Pierre de RONSARD dans 397
Elle vouloit, tant le plaisir l'affole, Tout à la fois desgorger sa parole
de Pierre de RONSARD dans 642

ÉTYMOLOGIE

1
À et fou (voy. FOU) ; provenç. afolir.

Synonymes de AFFOLER

Termes proches de AFFOLER