Définition de ACCOUTUMÉ, ÉE
Prononciation : a-kou-tu-mé, mée
DÉFINITIONS
1
Qui a pris une habitude. Accoutumé à la guerre. Accoutumé, dès la jeunesse, aux luttes populaires. Tribu accoutumée à vivre sous les armes. Peu accoutumé à entendre la vérité.Une âme accoutumée aux grandes actions Ne se peut abaisser à des soumissions
de Pierre CORNEILLE dans Cid. II, 7
Vous irritez un roi dont vous voyez l'armée Nombreuse, obéissante, à vaincre accoutumée
de Pierre CORNEILLE dans Nic. III, 2
Vos maux sont accoutumés désormais à ces divins remèdes
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Recherch.
Nourri dans l'abondance, au luxe accoutumé
À ces viles grandeurs ton âme accoutumée
Mon âme à la vengeance est trop accoutumée
Ma raison, chaque jour, s'y voit accoutumée
Accoutumé à vivre de peu
2
Passé en habitude, habituel, ordinaire. A l'heure accoutumée. Cérémonies accoutumées. Cela a manqué à la fortune accoutumée de César.Reprends auprès de moi ta place accoutumée
de Pierre CORNEILLE dans Cinna, V, 3
Forme accoutumée
de Pierre CORNEILLE dans Othon, III, 4
Au milieu d'un petit nombre de témoins domestiques et accoutumés, le personnage cesse, et l'homme prend sa place
3
À l'accoutumée, Nature : loc. adv. À l'ordinaire, comme de coutume.Me promenant un jour, à l'accoutumée
Vous agirez donc à l'accoutumée, par le seul sentiment de la vertu
Le pape n'osa recevoir l'hommage annuel du royaume de Naples, que le connétable Colonne se préparait à lui rendre à l'accoutumée
Il [le P. Tellier] ne me parla plus pour cet emploi, mais d'ailleurs toujours à son accoutumée
David jouait de la harpe devant Saül comme à l'accoutumée
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Phil. IV, 315
Nous entrons enfin dans la grotte dont il tient la clef ; tout s'y passe comme à l'accoutumée
de ARNAULT dans le Sexagénaire, t. III, p. 232