Définition de ÉVENTÉ, ÉE
Prononciation : é-van-té, tée
DÉFINITIONS
1
Qui se donne de l'air ; qui reçoit de l'air. Éventé par un large éventail.2
Altéré par l'évent. Vin éventé.3
Dont on empêche l'effet, en parlant d'une mine, en y donnant l'évent, en la découvrant. Mine éventée.Sémantique : Fig.
Ton piége est découvert, ta mine est éventée
Un dessein éventé succède rarement
de Pierre CORNEILLE dans Médée, III, 4
Que ce secret ne soit point éventé
de Jean de LA FONTAINE dans Aveux.
4
Étourdi, inconsidéré.Il n'est enseignement pareil à celui-là de fuir une tête éventée
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. IX, 8
On prit ces paroles pour des propos d'un homme éventé
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Var. 10
Ses airs éventés me le rendirent insupportable, et mon air froid m'attira son aversion
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Confes. X
Nature : Substantivement.
Que l'on me vît connu d'un pareil éventé
Ne me parle jamais de ce vieux éventé
de DORAT dans Feinte par amour, I, 1
Si d'un pied étourdi quelque jeune éventé Frappe en courant son chien qui jappe épouvanté, La voilà qui se meurt de tendresse et d'alarmes
de Nicolas GILBERT dans Le XVIIIe siècle.