Définition de ÉBAT

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-ba ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des é-ba-z animés ; éb

DÉFINITIONS

1
Mouvements folâtres du corps.
L'enfant.... Avecques ses pareils se plaît en ses ébats
Les couvents où les pensionnaires ont beaucoup d'ébats, de courses
Les enfants qui suivaient ses ébats [du mouton] dans la plaine
2
Passe-temps, divertissement.
Ô bois, ô prés, ô monts, ses fidèles ébats !
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Plainte.
Souvent en ces ardeurs la mort qu'on se propose, Ne semble qu'un ébat, qu'une ardeur, qu'une rose
Je m'y rends avec vous, l'ébat m'en sera cher
Pour vos ébats nous nourrirons nos filles
de Jean de LA FONTAINE dans Berc.
Prendre ses ébats, se livrer au divertissement.
Deux vieilles disaient tout bas : Belzébuth prend ses ébats
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Gott.
Puisque le tyran est à bas, Laissez-nous prendre nos ébats
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Requête.
3
Nature : Au sing. Sémantique : Terme de chasse. Promenade qu'on fait faire aux chiens pour leur santé.

REMARQUE

1
Aujourd'hui ébat ne se dit guère qu'au pluriel. Il serait bon de faire comme Rotrou et de maintenir l'usage du singulier.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Et se attendoit l'heure de voir cest esbat [le passage de la rivière qui devait s'effectuer]
de Philippe de COMMINES dans I, 9
Ceux qui par gloire dient : je ne suis pas clerc, je laisse faire à mon conseil, je me fie en eulx, et puis, sans assigner autre raison, s'en vont en leurs esbatz
de Philippe de COMMINES dans II, 6
Se trouverent ensemble en barque, qui est l'esbat de Venise, et où chacun va selon les gens qu'il a
de Philippe de COMMINES dans VII, 15
2
XVIe s.
J'apprins le grec par forme d'esbat et d'exercice
de Michel de MONTAIGNE dans I, 95
Ce maistre menoit tous les jours leurs enfans à l'esbat hors de la ville
de Jacques AMYOT dans Cam. 17

ÉTYMOLOGIE

1
Voy. ÉBATTRE.

Phonétiquement proche de ÉBAT