Définition de ÂPRETÉ

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : â-pre-té

DÉFINITIONS

1
Qualité de ce qui est âpre, au propre et au figuré. L'âpreté des chemins. L'âpreté au goût. L'âpreté du style.
L'âpreté de la saison
Oui, jusque dans tes fers ton amant a porté Des monts qui l'ont nourri la sauvage âpreté
Une âpreté de naturel
de ST-ÉVREM. dans II, 13
L'âpreté et la dureté qui exigent les revenus
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Disc. Syn. Avar.
L'âpreté pour vos intérêts
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Disc. Syn. Divisions.
Saint Bernard aplanissant non pas l'âpreté du sentier évangélique, mais celle des coeurs rebelles
de Jean-Baptiste MASSILLON dans St Bernard.
La voie du ciel conserverait toute son âpreté pour les justes
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Immut.
Auteur de tous mes maux, dont l'âpreté rigide, Dont le coeur inflexible à ce coup m'a porté
[Ils] Préféraient de nos moeurs la grossière âpreté Aux attentats commis avec urbanité

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Si tu redotes l'aspreteit de la medecine
de S. BERNARD dans dans RAYNOUARD, aspre.
2
XIIIe s.
.... Il ot soif por l'aspreté Du chault et por la lasseté Qui li ot tolue l'alaine
dans la Rose, 1484
3
XIVe s.
Pour cause de ost, de chevauchée et de toute autre aspreté ou maniere de servitude
4
XVIe s.
Il le fault rompre à la peine et aspreté des exercices, pour le dresser à la peine et aspreté de la cholique, du cautere, de la torture
de Michel de MONTAIGNE dans I, 165
L'aspreté et malaisance du chemin
de Jacques AMYOT dans P. Aem. 24
Si on trouve aspreté, c'est signe que l'os est rompu
de Ambroise PARÉ dans VIII, 3

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. asperitat, aspredad, aspretat ; anc. espagn. asperidad ; ital. asprità, de asperitatem, de asper (voy. ÂPRE). On a dit, dans l'ancien français, aspreur et aspresse.

Synonymes de ÂPRETÉ

Termes proches de ÂPRETÉ